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jeudi 15 février 2024

France Biotech et KPMG en France publient la 3ème édition de l’Observatoire du transfert de technologie en Santé

États des lieux du transfert de technologie en Santé : vers une meilleure structuration des négociations d’accords publics/privés

France Biotech

France Biotech, l’Association des entrepreneurs de l’innovation en santé et KPMG en France, avec le soutien de l’Agence Innovation Santé et de bpifrance, publient la 3ème édition de l’Observatoire du transfert de technologie en Santé.

KPMG France

Créé en 2018, et émanant du groupe de travail « Transfert de technologie » de France Biotech, cet observatoire a pour objectif de faciliter les interactions entre les Offices de Transfert de Technologie (OTT) et les entrepreneurs en santé pour proposer des solutions concrètes afin d’améliorer le transfert de technologie. Cette enquête, sous forme de questionnaire en ligne, a permis de dresser les évolutions et les marges de progression du transfert de technologie en santé en termes pratiques, de satisfaction, de délais de négociation et de parcours, durant ces deux dernières années. Cette étude a été menée auprès de PME innovantes en santé (biotech, medtech, santé numérique) ayant réalisé un accord de licence avec la sphère académique française et les OTT français.

L’étude a été réalisée auprès de 33 PME/ETI innovantes en santé et 22 Offices de Transfert de Technologie. 

Quelles sont les principales évolutions en 3 ans ?

  • Le nombre d’accords de licence en santé est en légère augmentation par rapport à 2020 ;

  • Entre 2020 et 2023, l’étude révèle une légère amélioration de la satisfaction des PME en santé et des OTT ;

  • Concernant les éléments de négociation, les OTT fournissent quasi-systématiquement un Term-sheet aux entreprises (vs. 43% en 2020). On observe également une amélioration significative voire une systématisation de la fourniture d’un plan d’affaires par les PME ;
  • La part d’entreprises accompagnées dans le processus de négociation a nettement augmenté avec 85% des PME accompagnées comparé 53% en 2020. Cet accompagnement (avocat, conseil en propriété intellectuelle ou valorisation) est particulièrement bénéfique pour les primo-entrepreneurs. 

Sur le plan opérationnel :

  • En 2023, le profil type de la PME en santé ayant conclu un accord de transfert est celui d’une biotech thérapeutique, en développement préclinique ou prototype, avec un âge moyen de 6 ans et un effectif moyen de 46 salariés, ayant en moyenne levé un montant de 2,3 millions d’euros (contre 9,4 millions d’euros en 2020) ;

  • 52 % des sociétés ont été créées depuis 2020 ;

  • 85 % des biotechs du panel sont des spin-off académiques et 82 % ont un dirigeant primo-entrepreneur ;

  • Le nombre d’accords de licence en santé est en légère augmentation par rapport à 2020 : 249 accords de licences ont été générés sur les deux dernières années : 175 concernent des PME établies et 74 PME ont été créées en santé ; 

  • 62 % des accords de licence ou de sous licence sont issus de la sphère académique, 24 % issus de partenariats subventionnés par des financements publics entre l’entreprise et la sphère académique, et 14 % de partenariats non subventionnés par des programmes de financement gouvernementaux.

Sur le critère de la satisfaction :

  • Entre 2020 et 2023, l’étude révèle une légère amélioration de la satisfaction des PME en santé s’agissant du processus de transfert de technologie en santé ;
  • Les OTT sont également globalement satisfaits du processus de contractualisation avec les différents types d’entreprises.

Sur le processus de négociation :

Le point de départ du process (le « T0 ») n’est pas perçu comme étant le même entre PME en santé et OTT. Pour les PME en santé, le « T0 » des négociations se situe plutôt lors du premier contact avec l’OTT ou de la fourniture d’un Term-Sheet par l’OTT. Pour les OTT, ce « T0 » se situe au moment de la fourniture des éléments de négociation par la PME en santé.

  • En 2023, 92 % des PME en santé ont déclaré avoir eu un mandataire unique (contre 84 % des PME en santé en 2020). Cependant, même lorsqu’elles avaient un mandataire unique, 22 % des sociétés ont déclaré avoir dû discuter avec les autres organismes ayant donné mandat à un OTT ;

  • La Due Diligence reste une méthode sous-employée et n’est actuellement pas au standard industriel, avec 47 % des PME en santé déclarant en avoir réalisé une en 2023. L’étude note par ailleurs une amélioration significative, voire une systématisation de la fourniture d’un plan d’affaires par les PME en santé. Dans plus de 90 % des cas, les OTT déclarent utiliser le Business Plan et l’analyse interne de la valeur pour cadrer l’accord général préalable à la négociation. La fourniture de comparables par les OTT et PME, bien que rare, semblerait pour autant utile pour les PME dans la négociation ;

  • Pour les PME comme les OTT, les principales difficultés rencontrées dans la négociation sont liées aux conditions de partage de valeur, aux interlocuteurs et aux droits concédés ; 

  • En 2023, les facteurs clés de la réussite d’un accord de licence sont la qualité de la technologie licenciée, puis la qualité de la protection intellectuelle et la valeur potentielle de la technologie. En 2020, la facilité d’accès au savoir-faire du chercheur était en troisième place.

Avec la mise en place en septembre dernier de « France Health Tech Transfer », nouveau portail pédagogique dédié au transfert de technologie en santé, pour faciliter et fluidifier le transfert de technologie, et avec les observations de cette étude, le groupe de travail « Transfert de technologie » de France Biotech va poursuivre sa feuille de route pour améliorer le partage d’information et renforcer de l’efficacité des échanges... lire le communiqué de presse de France Biotech et KPMG - télécharger le PDF de la 3ème édition de l’Observatoire du transfert de technologie en Santé sur le site France Health Tech Transfer -

vendredi 9 février 2024

Panorama 2023 de la filière industrielle des dispositifs médicaux en France [SNITEM]

Le Snitem (Syndicat national de l’industrie des technologies médicales) a présenté le nouveau «Panorama de la filière industrielle des dispositifs médicaux en France». Une étude bisannuelle pour mettre en lumière les grands chiffres du secteur, mais aussi une analyse qualitative intégrant des réalités économiques et structurelles propres à la filière : accès au marché, règlementation, recrutement & emploi...

Snitem (Syndicat national de l’industrie des technologies médicales)

Cette étude, qui s’appuie sur une méthodologie à la fois quantitative et qualitative, est menée tous les deux ans par le Snitem. Réalisée par D&Consultants, en partenariat avec Bpifrance et Eurazeo, elle dresse un bilan économique du secteur et intègre pour la seconde fois une présentation des sous-traitants de la filière ainsi qu’une analyse sur le financement des sociétés françaises cotées et non-cotées.

Elle est structurée en quatre parties qui aboutissent à une photographie globale du secteur, des grands chiffres au besoin de financement, sans oublier les défis et perspectives des entreprises. Nouveautés de cette édition, elle présente un bilan sur les aides et investissements octroyés par Bpifrance aux entreprises du secteur ainsi qu’un focus sur la répartition géographique des sites de production.

Une diminution du nombre d’entreprises présentes sur le marché malgré une croissance positive

Le secteur du DM se caractérise par une très forte dominante de PME, reflet d’une diversité du tissu industriel qui trouve son origine dans une spécialisation des entreprises autour de marchés de niche et des technologies issues de secteurs variés.

Entre 2021 et 2023, le nombre d’entreprises présentes sur le marché a diminué : 119 entreprises ont quitté le marché (cessations d’activité/liquidation, rachats par des groupes du secteur) et 36 l’ont investi (très majoritairement des start-ups). Ce qui conduit à une balance négative et une baisse du nombre des acteurs de 5,6 %.

Globalement, 57 % des entreprises ont une activité de production sur le territoire français et 76 % y ont une activité commerciale.

Plus de la moitié des entreprises déclarent commercialiser des DM à usage individuel et consommable. Après une légère décroissance en 2019-2021, leur chiffre d’affaires a retrouvé une croissance de l’ordre de 0,5% sur la période actuelle. Les entreprises qui commercialisent des DM de diagnostic in vitro (DM-DIV) ont connu quant à elles une croissance entre 5 et 10%.

Trois enjeux majeurs qui demeurent : la réglementation, l’accès au marché et l’emploi

Ces sujets de préoccupation sont les mêmes que ceux identifiés lors de la précédente étude. En effet, la mise en conformité du nouveau règlement européen MDR continue d’induire de lourdes conséquences pour les entreprises et d’impacter la commercialisation de leur produit :

- Près de 82% des entreprises déclarent avoir déposé des demandes de certifications MDR pour des produits existants et les ¾ n’ont pas encore obtenu de certificats ;

- 21% estiment que l’application du MDR menace la pérennité de leurs sites de production en France ;

- 79% des entreprises ont engagé des dépenses pour se conformer au nouveau règlement pour les produits déjà mis sur le marché ; mobilisant jusqu’à 90% des effectifs R&D et engendrant une hausse de 54% des dépenses additionnelles par produit ;

- 51% ont envisagé ou déclenché des arrêts de commercialisation.

Quant à l’accès au marché en France, il demeure difficile malgré le soutien apporté en amont à l’innovation : ainsi notamment entre 2021 et 2023, seuls 4 forfaits innovations ont été publiés au JO, et 1 seule entreprise a bénéficié du récent dispositif PECAN (en décembre 2023).

L’accès au marché national est toujours jugé opaque, inflexible et coûteux, avec un temps moyen d’inscription sur la liste de produits et prestations (LPP) remboursables de 1 à 3 ans, malgré une amélioration notable des échanges avec le CEPS. 46 % des entreprises interrogées ont renoncé à la mise sur le marché d’un DM en France.

Enfin, la forte tension sur les ressources humaines reste palpable et diffère en fonction de la nature de l’entreprise. Plus des 3/4 des entreprises (85%) du panel peinent à recruter et pour 82% d’entre-elles, la tension s’est accrue depuis le panorama 2021 notamment sur les profils techniques ouvriers, cadres réglementaires, cadres marketing/vente et cadres R&D. Les profils numériques/IT/appli médicales sont également très recherchés, le nombre de postes à pourvoir dépassant largement les candidatures.

Financement de la croissance des entreprises : des levées de fonds en baisse

Les montants levés en 2023 par les entreprises du DM s’élèvent à 480 M€, après 3 années à près d’1 Mrd€. Ce niveau de levée de fonds marque un retour à des niveaux pré-covid. En nombre de transactions, la baisse de 2023 est encore plus marquée, avec près de 40 transactions sur l’année, contre une moyenne de près de 65 opérations annuellement sur les 3 années précédentes.

Les sociétés non-cotées ont été particulièrement affectées par le contexte de marché, et ce sur l’ensemble des sous segments (capital innovation, capital-développement et LBO). C’est la 4ème année que les start-ups du DM génèrent des levées moyennes supérieures ou égales à 10 M€. Concernant l’activité sur le marché coté, elle s’est sensiblement réduite depuis 3 ans. Depuis 2021, aucune introduction en bourse n’a eu lieu dans le DM.

Cette année, un bilan a été dressé sur les aides et investissements octroyés par Bpifrance aux entreprises du secteur notamment à travers le plan France 2030. Au total, 250 projets ont été financés pour 328 M€, soit plus de 50 % par rapport à 2022. Les aides sont destinées majoritairement aux PME : 217 bénéficiaires, dont 105 PME.

Des perspectives qui vont dans le sens d’une reconnaissance de la filière des DM

Les entreprises du dispositif médical sont confrontées à une combinaison de facteurs économiques, réglementaires et technologiques qui créent un environnement peu lisible. Cette complexité rend difficile pour les entreprises de se projeter à long terme et nécessite une flexibilité et une agilité constantes. Elles sont contraintes de réaliser des arbitrages quant aux pays où lancer leurs innovations en priorité et où implanter leurs sites de production.

Toutefois, les industriels du dispositif médical poursuivent leur développement sur le territoire, accompagnés par des financements nationaux. Si 57 % des entreprises ont un ou plusieurs sites de production en France, 36 % d’entre elles en ont ouvert un depuis moins de 5 ans. Seules 2 % d’entre-elles ont fermé un site dans les 5 dernières années.

Les récents plans et rapports gouvernementaux, de France 2030 au rapport de la mission Borne, offrent des perspectives qui vont dans le sens d’une reconnaissance de la filière : développer l’attractivité, aider à la réindustrialisation, accompagner les entreprises sur de nombreux enjeux, comme l’innovation ou la RSE.

source: Panorama de la filière DM – édition 2023 -

vendredi 26 janvier 2024

Améliorer la confiance dans la vaccination et dans la science [Leem]

Améliorer la confiance dans la vaccination et dans la science

L’Europe a enregistré 30 fois plus de cas de rougeole entre janvier et octobre 2023 qu’en 2022 à la même période selon l’OMS. La rougeole est une maladie virale très contagieuse, pouvant entrainer des complications mortelles, qui se transmet par voie aérienne.

Sa recrudescence est attribuée à une baisse de la couverture vaccinale pendant les années Covid. La vaccination est le moyen le plus efficace de prévenir cette maladie. L’élimination de la rougeole est possible si 95% des enfants se font vacciner (Source: vaccination-info-service.fr).

A cette occasion Le Leem (Les Entreprises du Médicament) revient sur le Défi n°3 de notre Plateforme vaccins : Améliorer la confiance dans la vaccination et dans la science.

LEEM Les Entreprises du Médicament

Malgré une campagne de vaccination réussie en pleine pandémie de Covid, les Français gardent une relation troublée à la vaccination. De nombreux efforts demeurent nécessaires pour accroître la confiance dans cette politique de prévention.

Recourir davantage aux sciences sociales pour améliorer les politiques visant à l’adhésion vaccinale en créant un observatoire de l’adhésion vaccinale

Création d'un observatoire de l’adhésion vaccinale

  • L’Observatoire de l’adhésion vaccinale aurait pour mission de conduire les recherches et travaux en sciences sociales.
  • Cet Observatoire mobiliserait des profils experts complémentaires en sciences sociales (sociologues, philosophes, historiens, etc.) et serait le partenaire des acteurs scientifiques et des responsables politiques pour définir la stratégie d’information et de communication au sujet des vaccins.

 

Mieux anticiper et adapter les campagnes de communication pour faciliter l’acte vaccinal

1- Campagnes de communication relatives à la vaccination et à la prévention

  • Systématiser la participation des entreprises du vaccin au sein des instances nationales de consultation et de décision des stratégies de communication publique portant sur la vaccination (calendrier vaccinal, fabrication de vaccins, approvisionnement, contrôles des vaccins…).
  • En concertation avec les autorités publiques compétentes, permettre aux entreprises de participer au déploiement des messages relatifs à la vaccination et à la prévention.

2- Modalités de communication dédiées à la vaccination : opter pour une communication plus régulière, plus sur-mesure, plus décentralisée

  •  Rendre accessible tout au long de l’année et dans tous les lieux de vaccination les informations sur la vaccination.
  • Adapter les canaux et les codes de communication aux populations ciblées - âge, territoire, sociologie, etc.

 3- Préparer les Français et les professionnels de santé aux futures vaccinations

  •  Mieux anticiper les besoins en vaccination et en communication en amont des recommandations pour assurer le succès de leur futur déploiement.

Structurer une politique nationale de lutte contre les fake news en santé, avec une première application sur les vaccins

1- Concevoir et promouvoir des initiatives grand-public pour prévenir les fake news sur le vaccin

  • Développer un chatbot grand-public et professionnels de santé sur le vaccin.
  • Proposer une version grand public de la lecture critique d’articles scientifiques et d’Internet via un Mooc spécifique, à destination notamment des journalistes.

 2- Doter les professionnels de santé d’outils pour lutter contre les fake news sur le vaccin

  • Intégrer un module consacré aux fake news en santé dans l’ensemble des formations universitaires en santé dès la première année d’étude et dans les missions du service sanitaire des étudiants en santé.
  • Intégrer à la formation continue des médecins libéraux les questions de recherche sur les vaccins dans le cadre du développement professionnel continu (DPC).

Communiqué de Presse du Leem: Améliorer la confiance dans la vaccination et dans la sciencePlateforme vaccins - 2023-2025 : consolider la politique vaccinale après la pandémie de Covid -

mercredi 17 janvier 2024

Un plan de décarbonation pour l'industrie pharmaceutique

VERS UNE INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE DÉCARBONÉE

Afin de lutter contre le réchauffement climatique et réduire les émissions de gaz à effet de serre associées à la production et à la consommation de médicaments en France, le Gouvernement a annoncé un plan de décarbonation pour l'industrie pharmaceutique.

Les émissions de gaz à effet de serre associées à la production et à la consommation de médicaments représentent environ 4% du total national. Ces émissions sont presque exclusivement liées à des importations.

Pour remédier à cette situation, le groupe de travail décarbonation du Comité stratégique de filière (CSF) « Industries et technologies de santé » a élaboré une feuille de route pour mobiliser l’ensemble des acteurs de la filière et permettre un retour d’expérience technique : une réduction des émissions du secteur pharmaceutique de 33% d'ici 2030 pourrait être atteinte. Pour ce faire, le plan propose plusieurs actions concrètes et adaptations du cadre d’intervention de la filière indispensables à une accélération des efforts d’ici 2030.

DES RECOMMANDATIONS CONCRÈTES

Le CSF a formulé 15 recommandations concrètes, dont 6 sont immédiatement mises en œuvre. Ces recommandations couvrent divers aspects de la production et de la consommation de médicaments, avec un accent particulier sur les importations.

Des feuilles de route spécifiques seront développées en collaboration avec les principales usines pharmaceutiques françaises pour accélérer leur réduction d'émissions. De plus, des plans détaillés seront élaborés avec les industriels pour les médicaments très consommés en France, de façon à identifier les opportunités de décarbonation significatives.

VERS UN AVENIR DÉCARBONÉ

En coordination avec la Direction générale des Entreprises (DGE), l'État travaille au développement d'une méthodologie simplifiée pour évaluer l'empreinte environnementale des médicaments. L'objectif est d'intégrer un critère environnemental aux marchés publics et à la régulation des produits de santé, dans le but d'encourager les acteurs de l'industrie à entreprendre des initiatives de décarbonation.

Les travaux devraient être finalisés à l'été 2024, marquant une étape cruciale vers une industrie pharmaceutique plus respectueuse de l'environnement.

Liens : communiqué de Presse:"Vers une industrie pharmaceutique décarbonée" -  Feuille de route de la filière pharmaceutique : décarbonation des industries et technologies de santé [PDF] -

jeudi 11 janvier 2024

La Chambre Syndicale de la Répartition Pharmaceutique (CSRP) met à disposition des pouvoirs publics l’Observatoire de la disponibilité des médicaments

La Chambre Syndicale de la Répartition Pharmaceutique (CSRP) annonce le lancement de l’Observatoire de la disponibilité des médicaments

A l’approche des épisodes épidémiques de fin d’année, les répartiteurs pharmaceutiques lancent un outil de suivi de la disponibilité des médicaments, afin d’accompagner les pouvoirs publics dans la gestion des ruptures d’approvisionnement de médicaments et produits de santé. Cet outil, destiné aux autorités de santé, permet de suivre la disponibilité des produits dans les agences de répartition, maillon territorial essentiel avant la livraison en pharmacie du médicament. Selon une étude de l’Observatoire de France Assos Santé, 37% des patients ont été confrontés à une pénurie de médicament en 2023 alors qu’ils n’étaient que 25% en 2018. Parmi eux, 45% ont dû modifier leur traitement ou y renoncer. Si ce phénomène n’est pas nouveau, il s’est accentué sur des médicaments du quotidien (amoxicilline, prednisone, doliprane) qui étaient épargnés jusqu’à présent. Les ruptures d’approvisionnement de médicaments impactent considérablement notre pays et représentent une source d’inquiétude majeure pour nos concitoyens.

Chambre Syndicale de la Répartition Pharmaceutique (CSRP)

La répartition pharmaceutique, consciente de son rôle central dans la chaîne de distribution du médicament par la livraison aux pharmacies de 71% des boîtes de médicaments remboursés, s’était engagée à mettre en place un observatoire permettant de connaître la disponibilité des produits dans les agences de la profession. Cet outil de veille de premier niveau, désormais accessible, permet de suivre la disponibilité des médicaments avec différentes focales, que ce soit au niveau géographique (échelon national, régional ou départemental) ou encore en choisissant les références sur lesquelles on cherche à obtenir des informations (11 000 références peuvent être suivies). Il permet en outre de mesurer les évolutions hebdomadaires de la disponibilité des médicaments. Les répartiteurs pharmaceutiques œuvrent quotidiennement pour permettre à tous les Français d’avoir accès à leurs traitements en pharmacie.

Cet observatoire témoigne de leur attachement à leur mission de service public, comme face à la pandémie de Covid-19 durant laquelle les répartiteurs pharmaceutiques avaient livré 75 millions de vaccins en quelques semaines, permettant à tous les Français qui le souhaitaient de se faire vacciner. Cet observatoire de la disponibilité des médicaments, destiné aux autorités de santé, est une source d’informations qui n’a pas d’équivalent à l’heure actuelle.

« Nous sommes fiers de mettre à disposition des pouvoirs publics notre observatoire de la disponibilité des médicaments. Ces données, qui sont très précieuses, aideront les autorités dans la bonne gestion des ruptures d’approvisionnement de médicaments, afin que chaque Français puisse trouver son traitement en pharmacie », explique Laurent Bendavid, Président de la Chambre syndicale de la Répartition pharmaceutique. (communiqué de presse de la Chambre Syndicale de la Répartition Pharmaceutique (CSRP) -

mercredi 3 janvier 2024

La HAS adopte une feuille de route santé-environnement

Les impacts délétères du changement climatique sur la santé des populations sont indéniables. En parallèle, les activités du système de santé, tout en étant vitales, exercent une pression significative sur l'environnement. Elles contribuent au réchauffement climatique, représentant plus de 8 % des émissions de gaz à effet de serre de la France pour le secteur sanitaire et 1,3 % pour la branche autonomie. Elles engendrent aussi des nuisances spécifiques : stockage et utilisation de produits dangereux, productions de déchets à risque infectieux, rejets de liquides particuliers... La conscience grandissante de cette réalité a engendré une série d'initiatives des acteurs du système de santé, à l'échelle locale et nationale. La HAS entend également prendre toute sa part dans cette dynamique positive et essentielle pour l’avenir. 

Haute Autorité de Santé HAS

Après avoir complété son projet stratégique 2019-2024 d’un volet sur les enjeux environnementaux et mené une première série d’actions, la HAS souhaite donner un cadre stratégique et opérationnel à son engagement d’intégrer, structurellement et sur le long terme, les enjeux de santé-environnement dans l’ensemble de ses missions et travaux. 

Intégrer les enjeux environnementaux au cœur des missions de la Haute Autorité de santé 

Afin de contribuer à réduire l'empreinte écologique du système de santé tout en améliorant les soins et les accompagnements dispensés, la HAS structure son action conformément à ses trois missions fondamentales : évaluer les technologies de santé, recommander les bonnes pratiques professionnelles et mesurer la qualité des soins et des accompagnements pour l’améliorer. 

  1. Consolider les critères environnementaux dans l’évaluation des technologies de santé et développer leur bon usage pour limiter leur impact environnemental. Le renforcement d’une perspective environnementale dans l'évaluation des technologies de santé est un moyen d’agir sur l’offre. La promotion du bon usage des technologies de santé poursuit quant à elle le triple objectif d’améliorer la qualité des soins, de réduire les dépenses de santé inutiles et de minimiser l’impact des technologies de santé sur l'environnement. 
  2. Élaborer des recommandations de bonnes pratiques en encourageant une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux. Dans un contexte où l'impact du système de santé sur le changement climatique est avéré, l'accent est mis sur la nécessité de renforcer la prévention et la pertinence des soins. Cette approche vise à maintenir la santé de la population, préserver le capital santé individuel, éviter les traitements inadéquats et réduire l'utilisation des soins en retardant l'apparition ou en limitant la gravité des maladies. La HAS a déjà consacré des efforts notables à la prévention primaire, elle aspire à développer davantage les travaux liés à la prévention secondaire et tertiaire pour améliorer la santé publique tout en réduisant l'impact écologique des soins.
  3. Renforcer les critères liés à la santé-environnement dans la mesure de la qualité des soins et des accompagnements. La HAS souhaite élargir les exigences des critères liés à la santé-environnement dans les référentiels de certification des établissements de santé et d’évaluation des établissements des services sociaux et médico-sociaux pour promouvoir des pratiques respectueuses de l'environnement et une adaptation au changement climatique. Elle envisage également d’intégrer dans les programmes d'accréditation des médecins et des équipes médicales, des actions pour limiter l'impact environnemental de leurs pratiques.  

Se donner les moyens de ses ambitions 

L'intégration de la santé-environnement au cœur des missions de la HAS exige une démarche transversale impliquant notamment une sensibilisation et une formation approfondies de ses agents. Afin de bénéficier des avancées et des connaissances pointues sur ce sujet, la HAS œuvrera à l'intégration d'experts en santé-environnement à chaque étape de ses travaux. L'objectif est de les inclure dans les instances internes selon les besoins identifiés, tout en formant en interne un réseau de référents spécialisés sur ces questions. 

Consciente de la complexité des enjeux environnementaux, la HAS aspire à une approche collaborative et partenariale. Pour bénéficier d’une expertise variée, la HAS s'engage à établir des partenariats avec divers acteurs, que ce soit dans le secteur public, privé ou associatif, au niveau national ou international. 

Ces actions ambitieuses représentent le premier chapitre d'une série d'initiatives que la HAS entreprend pour inscrire durablement la santé-environnement dans ses missions fondamentales... lire le Communiqué de Presse de la Haute Autorité de Santé (HAS) - Feuille de route santé-environnement de l'HAS [PDF] -

lundi 11 décembre 2023

Top 50 Mondial des Laboratoires Pharmaceutiques en 2023, d'après les chiffres d'affaires 2022 [Classement publié par Pharm Exec]

Voici le Top 50 Global de l'Industrie Pharmaceutique, selon le classement «Pharm Exec 50»  de 2023 (Classt/Nom du Labo/Headquarters, siège social/C.A. base 2022, en $B Billions/Milliards [Mrds] de Dollars) avec rappel des classements de 2021 et 2022 :

Pharm Exec 50 classement labos pharmaceutiques 2023

Rang

2023

Rang

2022

Rang

2021

Nom du Laboratoire Pharmaceutique

Siège social

Chiffre d’affaires 2022 $Mrds

1

1

8

Pfizer

États-Unis

$91.303

2

2

3

AbbVie (a racheté Allergan en 2019)

États-Unis

$56.179

3

4

4

Johnson & Johnson

États-Unis

$50.179

4

3

2

Novartis

Suisse

$50.079

5

7

6

Merck & Co.

États-Unis

$49.627

6

5

1

Roche

Suisse

$47.909

7

6

5

Bristol-Myers Squibb

États-Unis

$45.417

8

9

11

AstraZeneca (a acheté Alexion Pharmaceuticals fin 2020)

Royaume-Uni

$42.998

9

8

7

Sanofi

France

$40.353

10

10

9

GlaxoSmithKline

Royaume-Uni

$38.254

11

11

10

Takeda

Japon

$29.690

12

12

13

Gilead Sciences

États-Unis

$26.615

13

13

14

Eli Lilly

États-Unis

$25.463

14

15

15

Novo Nordisk

Danemark

$25.384

15

14

12

Amgen

États-Unis

$22.536

16

18

17

Boehringer Ingelheim

Allemagne

$19.473

17

16

16

Bayer

Allemagne

$18.898

18

17

-

Moderna

États-Unis

$18.435

19

19

19

Viatris (ex – Mylan)

États-Unis

$15.999

20

23

22

CSL

Australie

$13.123

21

22

20

Teva Pharmaceutical Industries

Israël

$12.071

22

21

18

Astellas Pharma

Japon

$10.511

23

26

26

Vertex Pharmaceuticals

États-Unis

$8.607

24

25

24

Merck KgaA

Allemagne

$8.366

25

24

21

Biogen

États-Unis

$7.988

26

27

25

Otsuka Holdings

Japon

$7.357

27

28

23

Daiichi Sankyo

Japon

$7.089

28

20

28

Regeneron Pharmaceuticals

États-Unis

$6.894

29

34

32

Bausch Health Companies

Canada

$6.569

30

30

-

Organon (Spinoff de Merck & Co.)

États-Unis

$6.038

31

29

29

UCB

Belgique

$5.663

32

-

-

Perrigo Company

Irlande

$5.436

33

33

35

Sun Pharmaceutical Industries

Inde

$5.424

34

39

30

Les Laboratoires Servier

France

$5.193

35

-

41

Chugai Pharmaceutical

Japon

$5.120

36

35

36

Abbott Laboratories

États-Unis

$4.885

37

37

-

Grifols

Espagne

$4.864

38

31

31

Eisai

Japon

$4.596

39

40

40

Sino Biopharmaceutical

Chine

$4.463

40

38

37

Fresenius

Allemagne

$4.342

41

41

42

Shanghai Pharmaceuticals Holding

Chine

$4.043

42

-

-

Horizon Therapeutics (acheté par Amgen en 2023)

Irlande

$4.022

43

32

38

Jiangsu Hengrui Medicine

Chine

$4.010

44

48

49

Jazz Pharmaceuticals

Irlande

$3.634

45

44

43

Menarini

Italie

$3.621

46

45

47

Ipsen

France

$3.447

47

-

-

BioNTech

Allemagne

$3.339

48

43

44

CSPC Pharmaceutical Group

Chine

$3.334

49

-

-

Incyte

États-Unis

$2.747

50

-

-

Novavax

États-Unis

$1.555

Source : PharmExec 50 Juin 2023 (Top Cinquante)