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vendredi 26 janvier 2024

Améliorer la confiance dans la vaccination et dans la science [Leem]

Améliorer la confiance dans la vaccination et dans la science

L’Europe a enregistré 30 fois plus de cas de rougeole entre janvier et octobre 2023 qu’en 2022 à la même période selon l’OMS. La rougeole est une maladie virale très contagieuse, pouvant entrainer des complications mortelles, qui se transmet par voie aérienne.

Sa recrudescence est attribuée à une baisse de la couverture vaccinale pendant les années Covid. La vaccination est le moyen le plus efficace de prévenir cette maladie. L’élimination de la rougeole est possible si 95% des enfants se font vacciner (Source: vaccination-info-service.fr).

A cette occasion Le Leem (Les Entreprises du Médicament) revient sur le Défi n°3 de notre Plateforme vaccins : Améliorer la confiance dans la vaccination et dans la science.

LEEM Les Entreprises du Médicament

Malgré une campagne de vaccination réussie en pleine pandémie de Covid, les Français gardent une relation troublée à la vaccination. De nombreux efforts demeurent nécessaires pour accroître la confiance dans cette politique de prévention.

Recourir davantage aux sciences sociales pour améliorer les politiques visant à l’adhésion vaccinale en créant un observatoire de l’adhésion vaccinale

Création d'un observatoire de l’adhésion vaccinale

  • L’Observatoire de l’adhésion vaccinale aurait pour mission de conduire les recherches et travaux en sciences sociales.
  • Cet Observatoire mobiliserait des profils experts complémentaires en sciences sociales (sociologues, philosophes, historiens, etc.) et serait le partenaire des acteurs scientifiques et des responsables politiques pour définir la stratégie d’information et de communication au sujet des vaccins.

 

Mieux anticiper et adapter les campagnes de communication pour faciliter l’acte vaccinal

1- Campagnes de communication relatives à la vaccination et à la prévention

  • Systématiser la participation des entreprises du vaccin au sein des instances nationales de consultation et de décision des stratégies de communication publique portant sur la vaccination (calendrier vaccinal, fabrication de vaccins, approvisionnement, contrôles des vaccins…).
  • En concertation avec les autorités publiques compétentes, permettre aux entreprises de participer au déploiement des messages relatifs à la vaccination et à la prévention.

2- Modalités de communication dédiées à la vaccination : opter pour une communication plus régulière, plus sur-mesure, plus décentralisée

  •  Rendre accessible tout au long de l’année et dans tous les lieux de vaccination les informations sur la vaccination.
  • Adapter les canaux et les codes de communication aux populations ciblées - âge, territoire, sociologie, etc.

 3- Préparer les Français et les professionnels de santé aux futures vaccinations

  •  Mieux anticiper les besoins en vaccination et en communication en amont des recommandations pour assurer le succès de leur futur déploiement.

Structurer une politique nationale de lutte contre les fake news en santé, avec une première application sur les vaccins

1- Concevoir et promouvoir des initiatives grand-public pour prévenir les fake news sur le vaccin

  • Développer un chatbot grand-public et professionnels de santé sur le vaccin.
  • Proposer une version grand public de la lecture critique d’articles scientifiques et d’Internet via un Mooc spécifique, à destination notamment des journalistes.

 2- Doter les professionnels de santé d’outils pour lutter contre les fake news sur le vaccin

  • Intégrer un module consacré aux fake news en santé dans l’ensemble des formations universitaires en santé dès la première année d’étude et dans les missions du service sanitaire des étudiants en santé.
  • Intégrer à la formation continue des médecins libéraux les questions de recherche sur les vaccins dans le cadre du développement professionnel continu (DPC).

Communiqué de Presse du Leem: Améliorer la confiance dans la vaccination et dans la sciencePlateforme vaccins - 2023-2025 : consolider la politique vaccinale après la pandémie de Covid -

mercredi 17 janvier 2024

Un plan de décarbonation pour l'industrie pharmaceutique

VERS UNE INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE DÉCARBONÉE

Afin de lutter contre le réchauffement climatique et réduire les émissions de gaz à effet de serre associées à la production et à la consommation de médicaments en France, le Gouvernement a annoncé un plan de décarbonation pour l'industrie pharmaceutique.

Les émissions de gaz à effet de serre associées à la production et à la consommation de médicaments représentent environ 4% du total national. Ces émissions sont presque exclusivement liées à des importations.

Pour remédier à cette situation, le groupe de travail décarbonation du Comité stratégique de filière (CSF) « Industries et technologies de santé » a élaboré une feuille de route pour mobiliser l’ensemble des acteurs de la filière et permettre un retour d’expérience technique : une réduction des émissions du secteur pharmaceutique de 33% d'ici 2030 pourrait être atteinte. Pour ce faire, le plan propose plusieurs actions concrètes et adaptations du cadre d’intervention de la filière indispensables à une accélération des efforts d’ici 2030.

DES RECOMMANDATIONS CONCRÈTES

Le CSF a formulé 15 recommandations concrètes, dont 6 sont immédiatement mises en œuvre. Ces recommandations couvrent divers aspects de la production et de la consommation de médicaments, avec un accent particulier sur les importations.

Des feuilles de route spécifiques seront développées en collaboration avec les principales usines pharmaceutiques françaises pour accélérer leur réduction d'émissions. De plus, des plans détaillés seront élaborés avec les industriels pour les médicaments très consommés en France, de façon à identifier les opportunités de décarbonation significatives.

VERS UN AVENIR DÉCARBONÉ

En coordination avec la Direction générale des Entreprises (DGE), l'État travaille au développement d'une méthodologie simplifiée pour évaluer l'empreinte environnementale des médicaments. L'objectif est d'intégrer un critère environnemental aux marchés publics et à la régulation des produits de santé, dans le but d'encourager les acteurs de l'industrie à entreprendre des initiatives de décarbonation.

Les travaux devraient être finalisés à l'été 2024, marquant une étape cruciale vers une industrie pharmaceutique plus respectueuse de l'environnement.

Liens : communiqué de Presse:"Vers une industrie pharmaceutique décarbonée" -  Feuille de route de la filière pharmaceutique : décarbonation des industries et technologies de santé [PDF] -

jeudi 11 janvier 2024

La Chambre Syndicale de la Répartition Pharmaceutique (CSRP) met à disposition des pouvoirs publics l’Observatoire de la disponibilité des médicaments

La Chambre Syndicale de la Répartition Pharmaceutique (CSRP) annonce le lancement de l’Observatoire de la disponibilité des médicaments

A l’approche des épisodes épidémiques de fin d’année, les répartiteurs pharmaceutiques lancent un outil de suivi de la disponibilité des médicaments, afin d’accompagner les pouvoirs publics dans la gestion des ruptures d’approvisionnement de médicaments et produits de santé. Cet outil, destiné aux autorités de santé, permet de suivre la disponibilité des produits dans les agences de répartition, maillon territorial essentiel avant la livraison en pharmacie du médicament. Selon une étude de l’Observatoire de France Assos Santé, 37% des patients ont été confrontés à une pénurie de médicament en 2023 alors qu’ils n’étaient que 25% en 2018. Parmi eux, 45% ont dû modifier leur traitement ou y renoncer. Si ce phénomène n’est pas nouveau, il s’est accentué sur des médicaments du quotidien (amoxicilline, prednisone, doliprane) qui étaient épargnés jusqu’à présent. Les ruptures d’approvisionnement de médicaments impactent considérablement notre pays et représentent une source d’inquiétude majeure pour nos concitoyens.

Chambre Syndicale de la Répartition Pharmaceutique (CSRP)

La répartition pharmaceutique, consciente de son rôle central dans la chaîne de distribution du médicament par la livraison aux pharmacies de 71% des boîtes de médicaments remboursés, s’était engagée à mettre en place un observatoire permettant de connaître la disponibilité des produits dans les agences de la profession. Cet outil de veille de premier niveau, désormais accessible, permet de suivre la disponibilité des médicaments avec différentes focales, que ce soit au niveau géographique (échelon national, régional ou départemental) ou encore en choisissant les références sur lesquelles on cherche à obtenir des informations (11 000 références peuvent être suivies). Il permet en outre de mesurer les évolutions hebdomadaires de la disponibilité des médicaments. Les répartiteurs pharmaceutiques œuvrent quotidiennement pour permettre à tous les Français d’avoir accès à leurs traitements en pharmacie.

Cet observatoire témoigne de leur attachement à leur mission de service public, comme face à la pandémie de Covid-19 durant laquelle les répartiteurs pharmaceutiques avaient livré 75 millions de vaccins en quelques semaines, permettant à tous les Français qui le souhaitaient de se faire vacciner. Cet observatoire de la disponibilité des médicaments, destiné aux autorités de santé, est une source d’informations qui n’a pas d’équivalent à l’heure actuelle.

« Nous sommes fiers de mettre à disposition des pouvoirs publics notre observatoire de la disponibilité des médicaments. Ces données, qui sont très précieuses, aideront les autorités dans la bonne gestion des ruptures d’approvisionnement de médicaments, afin que chaque Français puisse trouver son traitement en pharmacie », explique Laurent Bendavid, Président de la Chambre syndicale de la Répartition pharmaceutique. (communiqué de presse de la Chambre Syndicale de la Répartition Pharmaceutique (CSRP) -

mercredi 3 janvier 2024

La HAS adopte une feuille de route santé-environnement

Les impacts délétères du changement climatique sur la santé des populations sont indéniables. En parallèle, les activités du système de santé, tout en étant vitales, exercent une pression significative sur l'environnement. Elles contribuent au réchauffement climatique, représentant plus de 8 % des émissions de gaz à effet de serre de la France pour le secteur sanitaire et 1,3 % pour la branche autonomie. Elles engendrent aussi des nuisances spécifiques : stockage et utilisation de produits dangereux, productions de déchets à risque infectieux, rejets de liquides particuliers... La conscience grandissante de cette réalité a engendré une série d'initiatives des acteurs du système de santé, à l'échelle locale et nationale. La HAS entend également prendre toute sa part dans cette dynamique positive et essentielle pour l’avenir. 

Haute Autorité de Santé HAS

Après avoir complété son projet stratégique 2019-2024 d’un volet sur les enjeux environnementaux et mené une première série d’actions, la HAS souhaite donner un cadre stratégique et opérationnel à son engagement d’intégrer, structurellement et sur le long terme, les enjeux de santé-environnement dans l’ensemble de ses missions et travaux. 

Intégrer les enjeux environnementaux au cœur des missions de la Haute Autorité de santé 

Afin de contribuer à réduire l'empreinte écologique du système de santé tout en améliorant les soins et les accompagnements dispensés, la HAS structure son action conformément à ses trois missions fondamentales : évaluer les technologies de santé, recommander les bonnes pratiques professionnelles et mesurer la qualité des soins et des accompagnements pour l’améliorer. 

  1. Consolider les critères environnementaux dans l’évaluation des technologies de santé et développer leur bon usage pour limiter leur impact environnemental. Le renforcement d’une perspective environnementale dans l'évaluation des technologies de santé est un moyen d’agir sur l’offre. La promotion du bon usage des technologies de santé poursuit quant à elle le triple objectif d’améliorer la qualité des soins, de réduire les dépenses de santé inutiles et de minimiser l’impact des technologies de santé sur l'environnement. 
  2. Élaborer des recommandations de bonnes pratiques en encourageant une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux. Dans un contexte où l'impact du système de santé sur le changement climatique est avéré, l'accent est mis sur la nécessité de renforcer la prévention et la pertinence des soins. Cette approche vise à maintenir la santé de la population, préserver le capital santé individuel, éviter les traitements inadéquats et réduire l'utilisation des soins en retardant l'apparition ou en limitant la gravité des maladies. La HAS a déjà consacré des efforts notables à la prévention primaire, elle aspire à développer davantage les travaux liés à la prévention secondaire et tertiaire pour améliorer la santé publique tout en réduisant l'impact écologique des soins.
  3. Renforcer les critères liés à la santé-environnement dans la mesure de la qualité des soins et des accompagnements. La HAS souhaite élargir les exigences des critères liés à la santé-environnement dans les référentiels de certification des établissements de santé et d’évaluation des établissements des services sociaux et médico-sociaux pour promouvoir des pratiques respectueuses de l'environnement et une adaptation au changement climatique. Elle envisage également d’intégrer dans les programmes d'accréditation des médecins et des équipes médicales, des actions pour limiter l'impact environnemental de leurs pratiques.  

Se donner les moyens de ses ambitions 

L'intégration de la santé-environnement au cœur des missions de la HAS exige une démarche transversale impliquant notamment une sensibilisation et une formation approfondies de ses agents. Afin de bénéficier des avancées et des connaissances pointues sur ce sujet, la HAS œuvrera à l'intégration d'experts en santé-environnement à chaque étape de ses travaux. L'objectif est de les inclure dans les instances internes selon les besoins identifiés, tout en formant en interne un réseau de référents spécialisés sur ces questions. 

Consciente de la complexité des enjeux environnementaux, la HAS aspire à une approche collaborative et partenariale. Pour bénéficier d’une expertise variée, la HAS s'engage à établir des partenariats avec divers acteurs, que ce soit dans le secteur public, privé ou associatif, au niveau national ou international. 

Ces actions ambitieuses représentent le premier chapitre d'une série d'initiatives que la HAS entreprend pour inscrire durablement la santé-environnement dans ses missions fondamentales... lire le Communiqué de Presse de la Haute Autorité de Santé (HAS) - Feuille de route santé-environnement de l'HAS [PDF] -