Le groupe de travail consultatif d'experts sur le financement et la coordination de la recherche-développement a préconisé un engagement mondial accru en faveur du financement et de la coordination de la recherche en santé pour répondre aux besoins spécifiques des pays en développement. Le groupe propose un ensemble d'incitations nouvelles comme le recours à l'innovation ouverte, aux savoirs en libre accès et aux primes ainsi que des engagements de la part des gouvernements, la mise en commun de fonds et une convention internationale obligatoire sur la recherche mondiale en santé.
Comme l'a souligné John-Arne Røttingen, le président du groupe, "Les droits de propriété intellectuelle et les ventes ne constituent pas des incitations suffisantes pour encourager les investissements concernant les maladies qui affectent avant tout la population des pays en développement. Si leurs prix continuent de refléter l'ensemble des coûts de la R-D, les produits sanitaires resteront hors de portée pour ceux qui en ont le plus besoin. Il faut donc à la fois dissocier le coût de la recherche du prix des produits et offrir des mécanismes autres que les droits de propriété intellectuelle pour stimuler les investissements en faveur de la recherche sur ces maladies.”
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Le rapport du groupe de travail consultatif intitulé "La recherche-développement axée sur les besoins sanitaires des pays en développement : renforcement du financement et de la coordination au niveau mondial" [rapport en anglais, pdf, 1.20Mb] comprend notamment les recommandations suivantes :
- Les résultats de la recherche répondant aux besoins sanitaires des pays en développement doivent être dans le domaine public ou faire l'objet de licences auxquelles il est possible d'accéder librement.
- Il faut recourir aux communautés de brevets pour améliorer l'échange des résultats de la recherche.
- Des mécanismes de mise en commun des fonds doivent coordonner les ressources financières et certains fonds doivent être affectés au renforcement des capacités dans les pays en développement notamment sous la forme de subventions directes à des sociétés capables de promouvoir le transfert de technologies.
- L'OMS doit jouer un rôle de coordination central dans la recherche mondiale en santé.
- Il faut accroître le financement provenant des gouvernements et du secteur philanthropique en raison de l'insuffisance des investissements privés.
- Tous les pays doivent s'engager à consacrer au moins 0,01% de leur produit intérieur brut à la recherche en vue de mettre au point des technologies sanitaires pouvant être utilisées dans les pays en développement.
source : Note d’information aux médias OMS -